Aujourd’hui, j’ai envie de proposer quelques pistes de réflexion autour de cette question-tiroir.
En effet, elle ouvre sur beaucoup de choses : Que signifie « tout va bien » ? Quels critères déterminent pour vous que « tout va bien » ?
Qu’est-ce que vous ressentez ? Est-ce que vous vous autorisez à ne pas aller bien ? Est-ce un mal diffus, ou existe-t-il des déclencheurs identifiables ?
Et puis, en filigrane, cette autre question : comment en sortir ?
Dans cet article, je vous propose plusieurs pistes. Si vous ressentez le besoin d’aller plus loin, n’hésitez pas à me contacter. C’est difficile de vivre avec ce sentiment, et il est important, dans ces moments-là, d’être accompagné·e, soutenu·e dans son cheminement intérieur.
« Tout va bien »
Cette expression me fait penser à l’ouvrage de Voltaire, Candide ou l’Optimisme.
On y suit Candide, un être naïf, doux et innocent, confronté à la cruauté de la vie. Une phrase avait profondément résonné en moi à l’époque : « Tout va bien dans le meilleur des mondes possibles. »
Pour moi, cette phrase manque de justesse. Elle reflète une forme d’aveuglement, un fatalisme, comme si tout était immuable.
Est-ce que, quand on dit « tout va bien », on n’occulte pas quelque chose ?
La vie est un équilibre. Nous vivons des réalités multiples en même temps.
Nous avons la capacité de ressentir plusieurs émotions, même contradictoires.
Quand nous pensons à une personne disparue, n’y a-t-il pas de la tendresse mêlée à la tristesse ?
Quand nous reprenons le travail, n’y a-t-il pas à la fois de l’enthousiasme et de l’appréhension ?
Cela pose alors la question suivante : Quand nous disons « tout va bien », qu’est-ce que nous empêchons de ressentir ? De vivre ? De voir ?
Le paradoxe : tout va bien, et pourtant…
Malgré le fait que « tout va bien », il se peut qu’on ressente un malaise, une gêne, un mal-être.
Comme si quelque chose en nous n’était pas à sa place.
Alors une autre question émerge : Quels sont les critères que vous avez intégrés — consciemment ou non — pour considérer que « tout va bien » ?
Est-ce que le schéma, c’est :
- J’ai un toit
- J’ai un travail
- J’ai un·e amoureu·x·se
- J’ai des ami·e·s
- J’ai une famille
Donc je ne peux pas me plaindre. Donc « tout va bien ».
Mais est-ce que, lorsque vous avez coché toutes ces cases, cela veut dire que vous n’avez plus le droit de dire que ça ne va pas ?
Je ne pense pas que ce soit juste.
Je ne vais pas bien
Même si toutes les cases sont cochées, il arrive que quelque chose en nous continue de crier. Comme si le corps s’exprimait, alors que la tête ne l’autorise pas.
Au-delà des critères que l’on s’est imposés, il y a parfois une dissonance : Un décalage entre ce que l’on pense (croyances personnelles, familiales ou sociétales) et ce que l’on ressent (émotions, sensations, élans profonds). Nous ne sommes plus aligné·e·s.
Et quand il y a dissonance, cela peut signifier qu’on s’est quelque peu coupé·e de ses émotions, rendant difficile l’identification de ses besoins… et donc la possibilité d’y répondre. Comme si l’on s’était conformé·e à quelque chose, comme si l’on avait construit un masque, mais que ce masque n’était pas vraiment nous.
La question devient alors : Qui ai-je voulu rassurer ? À quoi ai-je voulu répondre ? Et surtout : de quoi ai-je vraiment envie aujourd’hui ?
Revenir à soi
C’est un chemin. Un chemin qui demande du temps, de la reconnection à soi et une bonne dose d’introspection.
Parfois, les décisions prises par le « moi » du passé ne sont plus en accord avec la personne que je suis devenue aujourd’hui. Et c’est normal. Nous évoluons, nous changeons. Nos besoins changent. Nos envies aussi.
Prenez le temps, ici et maintenant, d’écouter ceux ou celle que vous êtes devenu·e, et ce dont vous avez besoin.
Cultiver son jardin intérieur
Pour revenir à Candide, je vous propose une autre citation : « Il faut cultiver notre jardin. »
Cultiver son jardin, c’est en prendre soin : désherber, planter, arroser, tailler… au fil des saisons.
C’est aller regarder les zones de lumière comme les zones d’ombre, pour s’accepter pleinement — et faire des choix plus justes, plus adaptés à qui nous sommes.
Ce n’est pas un chemin facile. Mais c’est un chemin nécessaire. Un engagement envers soi-même, pour aller vraiment bien. Cela demande de savoir ce qui est bon pour nous, dans l’ici et maintenant.
Et peut-être qu’un jour, quand vous direz : « tout va bien », ce sera avec toutes les nuances que cela comporte — avec ses hauts et ses bas, et avec cette confiance tranquille en la direction que vous prenez.
Et maintenant ?
Chaque chemin thérapeutique est unique, complexe, enrichissant.
Si vous sentez que je peux vous accompagner dans le vôtre, ce serait un honneur de faire un bout de route ensemble.
Sinon, je vous invite à :
– Lire mon prochain article sur les bénéfices de la thérapie ;
– visiter mon instagram ;
– ou me contacter directement.
Belle journée à vous, et à mardi prochain 🍁
Gestaltement vôtre,
Héloïse